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Danny Deck, jeune écrivain, se complique la vie en s’attachant à plusieurs femmes en même temps. La belle et froide Sally, épousée sur un coup de tête et qui ne tarde pas à le quitter, une petite amie qui le rend heureux mais ne veut pas rester, une voisine aussi généreuse que dévergondée, et une bonne vieille copine qu’il aime en secret. Passant de femme en femme, Danny quitte le Texas pour la Californie, terre promise des années 1960. Son road-trip sera ponctué d’aventures et de rencontres tragicomiques, avec l’amour, la gloire et le rêve américain semblant toujours à portée de main.

Pour cette première lecture commune avec Camille, nous avons choisi d’écrire une chronique à quatre mains, sous forme de dialogue, inspiré par ce roman. Nous avons lu ce titre pour le Challenge Gallmeister.

« Je m’installai sur le siège passager et nous nous sentimes tous deux gênés. Heureusement, nous aimions discuter ensemble. Je pense qu’aucun de nous n’avait parlé à quelqu’un depuis longtemps, du moins à quelqu’un de très sensible. Nous apprécions tant de discuter que nous parvînmes à surmonter la gêne. »

– Alors, cette lecture ? Elle n’est pas facile à chroniquer je trouve. Tu en penses quoi toi ?
– Danny est effectivement difficile à saisir… à suivre ! Il m’a fait penser à Sal alias Jack Kerouac, très cérébrale et à subir sa vie au jour le jour. Pendant la lecture, j’ai pensé que McMURTRY écrivait un livre en hommage à la Beat Generation* et aussi que Danny a un peu de l’auteur en lui.
– Je me suis demandé pendant une très grande partie du livre où voulait nous mener l’auteur. Et tu as raison, cela provient en partie du fait que Danny est difficile à suivre… Le gars il est complètement paumé et pour le coup moi cela m’a perturbé… Du moins jusqu’à un peu avant la fin.
– 384 pages de quête de sens, un road trip à travers l’Amérique d’aujourd’hui, ce n’est pas seulement Danny qui est perdu, c’est toute sa génération. Le grand rêve américain est en miette, Danny et tant d’autres s’efforcent de les ramasser pour avoir une direction à suivre.
– C’est tout à fait ça… J’ai eu l’impression que tous les personnages se cherchent ou cherchent leurs voies… J’ai eu énormément d’empathie pour eux… Au final, surtout pour Danny qui je trouve se révèle dans sa perdition au fil des pages. Et je me suis à certains moments retrouvé en lui.
– moi aussi…pas en Danny (rire), en chacune des femmes dont il tombe amoureux. L’Amour à un grand A dans ce livre, Larry explore sa simplicité et ses complexités. Les personnages féminins sont autant de vies possibles. À leur contact, une nouvelle personnalité de Danny est révélée. – Oui l’Amour est complexe… Tout comme la vie au final… À nous lire, on va penser que ce roman est hyper sérieux et tortueux… Alors tortueux oui on ne va pas se mentir… Mais Larry McMurtry, nous offre également pas mal de scènes plus rocambolesques les unes que les autres. Ces scènes sont des prétextes pour l’auteur de dénoncer les excès de cette Amérique qui nous fascine.
– Allons-y !!! Sur les routes, dans le sillage de Danny et les clochards célestes ! Dormir à la belle étoile près d’un feu de camp, dans le désert avec Abbey, sous la canopée des séquoias avec Muir, dans la neige avec London ! 

Pour la prochaine étape, Camille partons sur les traces de La Femme de l’Alaska !

Ma note : 08 / 10

Lecture terminée le 8 novembre 2023