Titre : Bâtir le ciel
Autrice : Sarah Serre
Édition : Le Mot et le Reste
Parution : Le 5 janvier 2024
Nombre de pages : 176
Rebutée à l’idée de passer son existence dans la très aseptisée ville de Salve, une jeune femme part pour rejoindre l’Île, la cité qui se construit vers le Ciel et à l’ombre de laquelle elle a grandi. Parvenue au sommet après l’épreuve de l’Ascension, elle intègre rapidement une nouvelle génération de Bâtisseurs et rejoint le groupe des Sculptrices. C’est ici, là où les êtres humains sont cernés par la pierre et marchent au bord du Vide, qu’elle pense trouver un sens à sa vie. Ainsi, pendant des années elle va s’oublier, alors qu’autour d’elle certains chutent ou disparaissent sous des décombres. Mais que cache l’acharnement des Bâtisseurs et d’où vient la pierre qui leur sert à pousser toujours plus loin les limites de leur quête d’Absolu ? Avec ce roman aux allures de fable, Sarah Serre questionne notre relation à l’art et à la communauté, nos croyances et dans le même geste, notre aveuglement.
Pour commencer, je remercie les éditions Le Mot et le Reste pour l’envoi de ce roman qui est sorti en librairie cette semaine.
J’avoue, j’étais assez curieux de ce roman, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, je l’ai donc entamé sans trop savoir où cela allait me mener. Une fois refermé, je dois dire que je suis plus ou moins aussi perdu qu’en l’ouvrant. Je ne suis pas certain d’avoir tout compris. Pourtant, la plume de Sarah Serre est agréable, mais c’est un roman très onirique. Est-ce un rêve, ou non ?
Nous suivons tout le long de ce roman une jeune femme qui n’est jamais nommée et qui après avoir imaginé toute son enfance de rejoindre l’Île, à ses dix huit ans, elle part pour ce lieu inconnu et mystérieux. Il y a une notion d’ascension pour littéralement arriver en haut de cette Île, puis une notion de construction vers le haut, toujours aller plus haut pour rejoindre le ciel. Mais il y a également une notion de plongée vers le bas et de destruction. Cela m’a fait penser à la vie avec toute la première partie de notre vie dans laquelle nous nous construisons puis il y a forcément un moment où irrémédiablement nous nous dirigeons vers la fin.
Ce roman parle également de croyance irraisonnée, d’aveuglement et de non conscience. C’est ce qui m’a le plus choqué dans ce livre. Sans avoir vraiment d’explication, des hommes et des femmes vont intentionnellement quitter une vie classique pour aller sur cette Île bâtir et pour aller toujours plus haut en s’oubliant complètement. Ils perdent leurs conscience et leur intelligence. Ils deviennent des robots. En y réfléchissant, je pense qu’il m’a manqué un peu d’humanité dans ce roman.
Ma note : 06 / 10
Lecture terminée le 7 janvier 2024