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Lorsque la police arrive, la scène du crime est glaçante : 85 coups de couteau et une gamine de treize ans. Mais ce n’est pas la victime… c’est la meurtrière. Elle est restée là, le poignard encore levé, un sourire diabolique aux lèvres. Quand d’autres crimes violents sont commis par des jeunes collégiens, l’inspectrice Teresa Brusca demande au commissaire Strega, suspendu suite à un ”accident”, d’enquêter officieusement avec elle. Très vite, Strega a l’intuition que ces adolescents tueurs sont unis par un secret. Mais lui aussi a sa part d’ombre. Brillant policier, il est obsédé par un besoin inassouvi de justice qui le met parfois en rage. Face à ces crimes d’enfants, il est prêt à tout pour apaiser en lui le chant assourdissant des victimes.
Cette première enquête de Vito Strega est un page-turner efficace et implacable qui joue avec les nerfs du lecteur et interroge les notions de bien et de mal.

Nouveau roman de la rentrée littéraire chez Gallmeister. Un nouveau Piergiorgio Pulixi, c’est toujours une bonne nouvelle. Pourtant, je dois dire qu’au départ je n’étais pas tant emballé que cela, la première enquête de Strega… du coup pas de Mara et Eva… un retour en arrière donc. Pour information, ce roman est sorti en Italie en 2015 et il s’agit du premier tome d’une série, Les chansons du mal dont fait également parti L’illusion du mal qui est lui le quatrième tome.

Pas emballé, pourtant comme vous avez pu le constater pour ceux qui me suivre sur Instagram, je l’ai lu très très vite. Car, c’est tout le talent de Piergiorgio Pulixi, grâce à des chapitres courts et au fait qu’il ne tergiverse pas, nous sommes tout de suite plongés dans son intrigue, j’ai été directement embarqué au côté de Vito Strega.

Concernant l’enquête, je dois dire que c’est plutôt bien trouvé et assez flippant, des adolescents commettant des crimes horribles sans le moindre scrupule il faut dire que c’est assez glaçant. La scène de la confrontation à la questure est remarquable et terrifiante. Peu d’indices nous sont dévoilés, du coup on piétine un peu comme les enquêteurs. Après, comme souvent dans ce genre de roman, il y a une illumination et tout se passe vite à la fin.

Ce que j’ai trouvé très intéressant dans ce roman, c’est de comprendre qui est Vito Strega, ce flic assez hautain découvert dans L’illusion du mal. Dans ce roman Piergiorgio nous amène à découvrir cet homme torturé par son passé. Dès le départ, on comprend qu’il est suspendu car il aurait tué son coéquipier dans le cadre d’une affaire. Le voilà donc obligé de rencontrer une psychologue, lui qui a également fait des études en psychologie. Les échanges entre les deux sont vraiment excellents. Plus que l’enquête, c’est d’en apprendre plus sur cet homme qui a fait que j’ai aimé cette lecture. Son passé, sa séparation et sa relation avec son ex-femme, la manière dont il vit son boulot, je l’ai vraiment découvert grâce à ce roman.

Voilà donc encore une belle lecture et une belle re-découverte de Vito Strega, personnage que j’avais déjà bien aimé dans le précédent roman. Piergiorgio Pulixi confirme une fois de plus que c’est pour moi un grand auteur de roman policier.

Ma note : 08 / 10

Lecture terminée le 08 août 2023