Les voleurs d’innocence

Nouveau roman de la rentrée littéraire de chez Gallmeister. Et quel roman, je l’ai complètement dévoré, plus de 600 pages en deux jours. J’ai totalement adoré, il y avait très longtemps que je n’avais pas été autant pris par un livre. Que cela fait du bien !

Les voleurs d’innocence ou l’histoire de la famille Chapel que dis-je la malédiction de la famille Chapel. J’ai complètement été happé par cette histoire. Tout commence avec Sylvia Wren au Nouveau-Mexique, une femme qui cache un lourd secret sur son passé. Poussée par une journaliste, elle va écrire dans des petits carnets bleus sa vie, elle va nous la raconter avec ses souvenirs, ses mots et toutes ses émotions. J’ai vraiment aimé le choix de l’autrice de faire en sorte que sa narratrice nous raconte son histoire avec un recul, une sagesse et une sorte d’urgence de tout révéler.

J’ai vraiment tout aimé dans ce roman, l’ambiance des années 1950, encore marquées par la guerre, le lieu où se déroule une majorité de l’histoire, la maison des Chapel, une bâtisse Victorienne que les filles surnomment « Le gâteau de mariage », les six sœurs bien évidemment qui fonctionnent en duo, la mère Belinda, clairvoyante ou peut-être folle et tellement d’autres choses. C’est un roman très féministe que nous propose Sarai Walker avec ces six sœurs aux prénoms de fleurs, toutes différentes toutes liées par un destin commun mais avec toutes l’envie de le déjouer. C’est un roman qui montre également le côté néfaste des hommes, mais ici, il ne s’agit pas de faire du mal intentionnellement à la femme. L’autrice met en avant le pouvoir qu’ont les hommes en faisant d’eux quasiment le seul espoir pour une femme de s’émanciper de ses parents et de lui offrir une vie qu’elle considère meilleure.

Qu’est-ce que j’ai aimé lire cette histoire, j’ai aimé les émotions qu’elle m’a procuré. Vivre les mêmes sentiments que les filles, espérance et tristesse. Ce roman m’a rappelé l’ambiance d’anciennes lectures telles que Les quatre filles du Docteur March ou Jane Eyre (qui est plusieurs fois cité). En plus il y a beaucoup de poésie avec plusieurs citations d’Emily Dickinson, poétesse que j’adore. Ce roman parle aussi de peintures, de nature, de corps, par moment même, tout s’entrecroise, c’est vraiment excellent.

Vraiment gros gros coup de cœur pour ce roman de la rentrée littéraire de Gallmeister. Encore une pépite qu’ils nous ont dénichée pour notre plus grand plaisir. Il sort le 24 août, j’espère que vous tomberez également sous son charme, j’ai hâte d’en parler avec vous.

Lecture terminée le 07 août 2023


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