Joe

Titre : Joe

Auteur : Larry Brown

Édition : Gallmeister

Titre original : Joe

Traductrice : Lili Sztajn

Parution : Le 6 mars 2014

Nombre de pages : 320

Gary Jones a peut-être bien quinze ans. Sa famille vagabonde arpente les rues et les bois du Mississippi tandis qu’il rêve d’échapper à cette vie, à l’emprise de son bon à rien d’ivrogne de père. Joe Ransom a la quarantaine bien sonnée. Il ne dénombre plus les bouteilles éclusées et les rixes déclenchées. Lorsqu’il croise le chemin de Gary, sauver le jeune garçon devient pour Joe l’occasion d’expier ses péchés et de compter enfin pour quelqu’un. Ensemble, ils vont se frayer un chemin sinueux, qui pourrait bien mener au désastre… ou à la rédemption.


Superbement construit, pétri d’humanité, Joe offre une peinture universelle de la lutte entre le bien et le mal. Porté à l’écran en 2014 par David Gordon Green, avec Nicolas Cage.

Aujourd’hui, je vous parle de Joe de Larry Brown, un roman que j’ai lu en juillet l’année dernière. Il s’agit du troisième romans que je lis de cet auteur après Fay et Père et fils.

Bon, je dois dire que j’apprécie vraiment la plume de Larry Brown, la noirceur qui se dégage de ses romans, ce qui est pour moi, amateur de noir, un vrai plaisir de lecture. Dans Joe, encore une fois l’auteur vient explorer l’âme humaine, il vient mettre en opposition différents caractères. Tout d’abord, il y a Gary avec malgré son innocence une rage de vivre et l’envie de sauver ce qu’il reste à sauver. Ensuite, il y a son père, une abomination, alcoolique, violent qui n’attend plus rien de la vie. Pour finir, nous avons Joe, un mec désabusé qui aime lui aussi la bouteille et la bagarre, mais à lui, il lui reste un mince espoir de faire quelque chose de bien de sa vie. Ces trois là, se retrouvent donc dans ce roman et je peux vous dire que cela va faire quelques étincelles.

J’aime ces romans qui se passe dans cette Amérique profonde, pleine de misère et de violence. J’aime ces romans à l’ambiance pesante dans lesquels il n’y a pas trop de dialogues et où les non-dits nous font entrer dans la tête des personnages. J’aime ces romans bien noirs mais où on y trouve malgré tout un peu de lumière, un peu d’espoir. De l’espoir pour Gary forcément mais aussi pour l’âme humaine.

Il y a donc beaucoup de violence dans ce roman. Violence entre les hommes ça vous l’aurez compris, mais également de la violence envers la nature. Le métier de Joe est d’empoisonner les arbres pour en faire pousser d’autres à la place qui sont plus adaptés à l’abattage. L’homme n’a pas de limite à la destruction, c’est vraiment affligeant.

Au début de ma chronique, je vous ai parlé de Fay… Et bien il s’agit de la sœur de Gary, j’aime bien l’idée de Larry Brown d’avoir créé un lien avec ses romans. Il y a également un film avec Nicolas Cage qui est sorti il y a quelques années. C’est un bon film même si le roman est bien meilleur.

Ma note : 09 / 10

Lecture terminée le 16 juillet 2022


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