L’eau du lac n’est jamais douce

Titre : L’eau du lac n’est jamais douce

Autrice : Giulia Caminito

Édition : Gallmeister

Titre original : L’acqua del lago non è mai dolce

Traductrice : Laura Brignon

Parution : Le 7 avril 2022

Nombre de pages : 352

“Notre mère ressemble à une héroïne de bande dessinée, à Anna Magnani au cinéma, elle braille, ne capitule jamais, cloue le bec à tout le monde. Mariano et moi sommes dans le couloir qui conduit aux chambres, culottes courtes et mollets raides, et sans ciller nous fixons notre peur : ne pas être comme Antonia, ne jamais être à la hauteur, ne remporter aucune bataille.“ 

Antonia, une femme fière et têtue, s’occupe d’un mari handicapé et de quatre enfants. Pauvre et honnête, elle ne fait pas de compromis et croit au bien commun. Pourtant, elle inculque à sa fille le seul principe qui vaille : ne compter que sur ses propres capacités. Et sa fille apprend : à ne pas se plaindre, à lire des livres, à se défendre, toujours hors de propos, hors de la mode, hors du temps. Mais sa violence, tapie tel un serpent, ne cesse de grandir.

Nous sommes en l’an 2000, les grandes batailles politiques et civiles n’existent plus, seul compte le combat pour affirmer sa place dans le monde.

Gallmeister continu son excursion littéraire en Italie avec le nouveau roman de Giulia Caminito. J’ai lu l’année dernière Un jour viendra, qui fut vraiment pour moi une excellente lecture, j’ai donc commencé celui-ci plein d’enthousiasme.

Ce roman est assez particulier à chroniquer, car il est indéniable qu’il est magnifiquement bien écrit, Giulia Caminito a une plume que je qualifierais de très directe et rugueuse, une plume qui ne passe pas par quatre chemins pour atteindre son but. Il est évident que nous avons ici, un très grand roman de vie, un combat pour échapper à une condition sociale difficile. Mais, voilà, il y a un mais… malgré tout cela, je n’ai pas ressenti autant d’émotions qu’espéré avec cette lecture.

Pourtant, tout commençais très bien, le premier chapitre est époustouflant, Antonia la mère est présentée comme une femme prête à tout pour obtenir ce qu’elle souhaite et pour protéger les siens. C’est une femme avec un caractère exceptionnelle, mon personnage préféré de ce roman. Mais après ce premier chapitre, c’est sa fille Gaïa que nous suivons, c’est elle qui nous raconte son histoire et que nous allons voir évoluer au fil des années.

Mais voilà, je n’ai pas ressenti d’empathie pour Gaïa, son histoire est intéressante. La relation avec son grand-frère, sa mère et son père est vraiment bien décrite. Son évolution est très intelligente. Mais cela ne l’a pas fait avec moi. Il y a beaucoup de haine et de rage dans ce roman. Gaïa est constamment en colère et je pense que c’est en partie pour cela que ça n’a pas fonctionné. Pourtant, il y avait tout pour me plaire, mais bon…

Vous êtes nombreux à avoir aimé ce livre et c’est tant mieux car il le mérite vraiment. Moi peut-être que je ne l’ai pas lu au bon moment.

Ma note : 05 / 10

Lecture terminée le 27 mai 2022


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