Meurtres sur la Madison

Il m’en aura fallu du temps pour me lancer à découvrir Keith McCafferty. Il m’aura fallu le Challenge Gallmeister de l’année dernière et son thème du mois de novembre pour le sortir de ma PAL.

Keith McCafferty nous offre avec ce premier roman de la série mettant en scène Sean Stranahan et Martha Ettinger un savant mélange de nature writing, de pêche à la mouche et de polar. Tout ce que j’aime ! Tout d’abord, les paysages du Montana, les rivières, les forêts, les montagnes, il les décrit si bien que je m’y suis projeté. Je me suis vu chaussé de waders dans un court d’eau pêcher aux cotés de Sean et de Sam. La nature est une grande force de ce roman.

Sean et Martha sont excellents, c’est un duo qui s’apprivoise gentiment et qui nous promet de bons moments. Il y a beaucoup d’humour aussi dans ce roman, je pense à Sam, un sacré personnage, je l’adore, mais aussi à Walt, l’adjoint de Martha, souvent tourné au ridicule, mais sacrément fiable. Bref que ce soit les deux personnages principaux ou ceux secondaires, je me suis attaché à tous, et suivre l’évolution de leurs relation en fil rouge de la trame principale rend la lecture encore plus plaisante.

Bien évidemment, et c’est même annoncé par une note de l’éditeur, nous serons servi en ce qui concerne la pêche à la mouche. Bon, moi, j’adore, j’aimerais vraiment me retrouver dans une rivière du Montana aux côtés de Keith McCafferty ou bien encore Pete Fromm (je dis çà, je dis rien) à apprendre toutes les ficelles de cette activité. Mais, pour ceux à qui cela pourrait faire peur ou qui ne sont pas plus attirés que cela par la pêche, ne vous inquiétez pas cela passe tout seul. Régulièrement nous retrouvons Sean pêcher pour se ressourcer et je trouve que c’est également des moments qui m’ont permis à moi lecteur d’avoir un moment pour intégrer ce que j’ai lu précédemment. J’ai beaucoup apprécié ces passages.

Ce premier roman de la série m’a vraiment beaucoup plu et m’aura donné envie de lire les autres. Ce qui à l’heure où j’écris ces lignes est fait, car j’ai lu les deux suivants, je vous en parle bientôt.

Un jour, il a dit, je n’oublierai jamais : « Ce qu’il y a avec la pêche, c’est que ça donne de l’espoir. Chaque lancer apporte un peu d’espoir et si l’on peut se perdre dans cet espoir, alors les soucis et le chagrin s’évanouissent à l’arrière-plan. La tempête intérieure se calme pour un moment. » Papa disait que la rivière était comme la fenêtre par laquelle il devait passer pour récupérer la partie de lui qui était perdue. N’est-ce pas magnifique ? Je trouve que si.

Elle avança jusqu’à avoir de l’eau à la taille puis plongea comme une loutre, pour émerger face à lui. L’eau ruisselait le long de ses cheveux et des courbes de son corps.
Quelques instants plus tard, Stranahan se tenait à ses cotés ; il sentit la fraîche douceur de sa peau quand elle s’accrocha à son cou et se lova dans ses bras en plongeant ses yeux dans les siens durant une éternité. Puis, brusquement, elle frémit contre lui, se libéra d’un coup et nagea vers le courant le plus profond de l’étendue d’eau.

Lecture terminée le 3 décembre 2023


Une réflexion sur “Meurtres sur la Madison

Laisser un commentaire