La désobéissance civile

Après avoir refermé Une promenade en hiver, j’ai fais le choix de continuer avec Thoreau, cette fois laissons la nature de côté, ici, il s’agit d’un essai politico-sociétal.

Ce court texte a inspiré de grands hommes partisans de la paix, Gandhi, Martin Luther King ou encore Nelson Mandela. Une fois que j’ai su cela, j’ai pris conscience que le texte que j’avais dans les mains est important et a traverser les siècles. Je me suis donc lancé dans sa lecture.

Thoreau à écrit ce texte suite à son court emprisonnement qui a eu lieu après avoir refusé de payer un impôt en signe d’opposition à l’esclavage et à la guerre contre le Mexique. Voilà un acte fort, un acte de résistance qui me donne une nouvelle image de cet homme.

Tout au long de la lecture de ce texte, j’ai eu l’impression que Thoreau, m’a intentionnellement fait me poser des questions. Je pense que c’est d’ailleurs son but. Nous secouer, nous faire nous rendre compte de notre inaction face aux politiciens et aux gouvernements alors que nous ne sommes pas en phase avec eux. Cela m’a un peu remuer, je dois dire.

C’est un texte qui nous pousse à l’acte, à la résistance, à la prise de parole. C’est un texte qui nous demande de faire appel à notre bon sens. C’est un texte qui nous invite à exprimer nos avis. C’est un texte qui met la justice au dessus. C’est un texte qui à l’heure actuelle ne peut pas être la solution des maux de notre société, mais c’est un texte inspirant auquel il est bon de se raccrocher.

Sous un gouvernement qui emprisonne injustement, c’est en prison que l’homme juste est à sa juste place. Aujourd’hui, la place qui convient, la seule place que le Massachusetts offre à ses esprits les plus libres et les moins découragés, se trouve dans ses prisons, afin qu’ils y soient exclus de l’État par l’action de l’État lui-même, comme ils s’en sont déjà exclus du fait de leurs propres principes. C’est là, en prison, que l’esclave fugitif, le prisonnier mexicain libéré sur parole ou l’Indien venu plaider les outrages faits à sa race les trouvera ; en ce lieu distinct, mais plus libre et plus honorable, où l’État place ceux qui ne sont pas avec lui, mais contre lui – le seul logis en lequel, dans un État esclavagiste, un homme puisse résider avec honneur.

Lecture terminée le 23 janvier 2024


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