Alaska

Première lecture de l’année et première lecture pour le Challenge #1mois1paysenlivre . Pour ce mois de janvier, j’ai choisi de partir visiter l’Alaska, alors ce titre s’est rapidement imposé à moi étant chez Gallmeister.

Ce n’est pas un roman, ce n’est pas un recueil de nouvelles… Non, Melinda Moustakis a construit son livre en nous offrant des moments de vie, des chroniques, des petites histoires et des scènettes se passants toutes au bord de la rivière Kenai en Alaska, cet état tout au Nord.

On découvre, sans suivre une ligne temporelle précise, une famille… Enfin, surtout les enfants, frères, soeurs, cousins, cousines… Et c’est à eux que l’on va s’attacher, un peu par pitié je dois l’avouer. Car, il faut se le dire, le climat en Alaska est rude, il fait froid et cela transpire à chaque page. La nature n’est pas la plus rassurante non plus, un grizzly n’est jamais très loin. Mais plus que le froid ou les bêtes sauvages, c’est la dureté des adultes qui m’a marqué.

C’est une histoire sur la survie, survivre au froid, survivre aux ours, survivre aux coups de ceintures… Mais c’est une histoire aussi de détermination, car tous ces enfants que l’on suit à travers les pages, en font preuve de beaucoup. J’ai aimé les voir évoluer les uns et les autres et pour quelques uns voir ce qu’ils sont devenus adultes… Peut-être pas si différents de leurs parents d’ailleurs.

Melinda Moustakis nous offre également un grand livre de Nature Writing, j’ai complètement voyagé sur les rives de la Kenai, je me suis vu pécher le saumon (d’ailleurs attention aux hameçons…), je me suis vu observer les élans ou encore partir en traineau avec une bande de malamutes. Je voulais voyager avec ma première lecture et bien cela est réussi.

Une baleine. On se précipite sur le pont. Une baleine à bosse jaillit de l’eau, pivote dans les airs, ses nageoires blanches dressées vers le ciel, son dos gris s’écrasant dans les vagues. Mes oncles hurlent et renversent leur bière sur nous, massés autour. Une autre baleine sort de l’eau, s’élève de sous le bateau, le ventre à portée de nos mains, près du bastingage. On se recroqueville tous, je m’accroche à la capuche du manteau de ma mère. Mais elle tend le bras, s’étire et caresse le ventre blanc de la baleine qui retombe, qui l’éclabousse et la trempe. Mes oncles récupèrent les canettes de bière flottant à la surface, celles qu’ils ont jetées par-dessus bord dans leur joie.

Lecture terminée le 2 janvier 2024


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