Titre : Les rêves échoués
Autrice : Carine Joaquim
Édition : La Manufacture de Livres
Parution : Le 2 juin 2022
Nombre de pages : 240
À quatorze ans, Clarisse est considérée comme une adolescente difficile. L’étiquette dissimule les angoisses de sa mère, l’indifférence de son père, des difficultés scolaires de moins en moins surmontables. Clarisse hait son quotidien, voudrait fuir loin de tout et de tous, gagner une liberté à la hauteur de ses rêves. Un jour, au lieu d’aller au collège, elle part. Au cours de sa fugue, sa route croise celle de Tony, jeune homme sensible et mystérieux qui la prend sous son aile. Sur les côtes paradisiaques et ensoleillées du Portugal, ils se découvrent, s’apprivoisent et vivent au jour le jour. Mais leurs doux rêves sont fragiles et la réalité menace de les rattraper, bien plus tortueuse et tenace que leur idylle. Jusqu’où devront-ils aller pour fuir un monde qui les condamne ?
Avec ce second roman, Carine Joaquim nous fait vibrer au cours du voyage initiatique de deux jeunes épris de liberté, prêts à tout pour défendre la pureté de leurs émotions, malgré les doutes qui s’immiscent, les corps qui les trahissent. Les rêves échoués est l’intense épopée d’une adolescence à fleur de peau.
Je continue à réduire ma pal en ce mois d’août, j’ai donc lu Les rêves échoués de Carine Joaquim sorti l’année dernière. De cette autrice, j’avais lu son premier roman, Nos corps étrangers.
Dans ce roman, nous faisons la connaissance de Clarisse, jeune adolescente de 13 ans. De premier abords, elle ne m’est pas parus très sympathique, très grossière et avec une sorte de révolte portée en l’air dont je n’avais pas compris d’où elle pouvait provenir. Mais petit à petit, Carine Joaquim nous révèle un secret venu de sa petite enfance et là on commence à comprendre, l’empathie arrive. J’ai aimé changer d’avis sur ce personnage de Clarisse, j’ai aimé la manière dont l’autrice distille les indices pour nous permettre de comprendre le pourquoi du comment.
Je trouve que ce roman se divise en trois parties, avant le départ au Portugal, la vie dans ce pays et pour finir le retour. Alors concernant la première partie, j’ai été attrapé rapidement par cette histoire et par la plume de Carine Joaquim, j’ai apprécié de me retrouver dans la tête de cette jeune fille bien seule finalement et qui se raccroche à un pseudo amour – rêve – rencontré sur le net. C’est ce rêve qu’elle décide de vivre en fuguant et en allant à Paris rejoindre ce garçon de 16 ans lui promettant de l’emmener sur son beau scooter rouge. Mais, comme on pouvait s’en douter tout ne se passe pas comme prévu et c’est au final sur Tony qu’elle tombe, un jeune homme d’une vingtaine d’année avec un passé torturé, qui décide de la prendre sur son aile. Cette première partie m’a pas mal plu et laissait présager une très belle lecture.
Mais voilà la deuxième partie avec le départ de Paris et l’arrivée au Portugal. À ce moment-là, j’ai presque eu l’impression que ce n’était plus le même roman. Je me suis retrouvé presque dans un guide touristique sur le Portugal. J’avoue que certains passages étaient intéressants, mais pour moi cela a mis Clarisse et Tony au second plan. Il n’y avait plus la même intensité, la même tension psychologique que j’avais commencé à sentir dans les débuts de ce roman. Je trouve cela dommage car par moment du coup j’ai trouvé des longueurs et cela m’a perturbé dans ma lecture.
Heureusement, la dernière partie arrive, et c’est à partir de là que j’ai retrouvé ce qui m’avait séduit dans la plume de Carine Joaquim. Pour le coup, dans cette fin de roman, j’ai vraiment retrouvé Clarisse et ses démons, j’ai retrouvé une certaine tension avec des moments inattendus et une fin palpitante. La fin est vraiment une réussite selon moi, mais tout comme l’était celle de Nos corps étrangers.
Voilà donc une lecture que je qualifierais de déséquilibrée mais dont la fin m’a marqué, c’est ce que je vais retenir.
Ma note : 06 / 10
Lecture terminée le 17 août 2023