La montagne et les pères

Titre : La montagne et les pères

Auteur : Joe Wilkins

Édition : Gallmeister

Titre original : The Mountain and the Fathers, Growing up on The Big Dry

Traductrice : Laura Derajinski

Parution : Le 18 août 2022

Nombre de pages : 288

Le Big Dry, dans le Montana. Des hautes plaines âpres et presque vides, frappées par la sécheresse, auxquelles des hommes durs à la tâche s’obstinent à arracher de quoi survivre. C’est dans ce monde qu’a grandi Joe Wilkins, élevé après la mort précoce de son père par une mère qui avait renoncé à ses rêves d’aventure pour suivre l’homme qu’elle aimait, et un grand-père qu’on croirait tout droit sorti de la conquête de l’Ouest. À travers son histoire et celle de quelques autres, Joe Wilkins raconte cet univers magnifique et violent, qui très tôt marque les enfants, forge les hommes et interroge le mythe américain de la virilité dans l’Ouest sauvage.

Avec émotion et lyrisme, Joe Wilkins ressuscite une époque qui paraît hors du temps. Mais ce voyage à la recherche d’un père disparu n’est-il pas, finalement, une quête de soi-même ?

Je n’avais jamais lu Joe Wilkins, j’ai donc choisi de le découvrir avec ce roman autobiographique, La montagne et les pères. Un livre qui m’a attiré mais en même temps fait peur vu le sujet et la relation au père.

Joe Wilkins dans ce roman, égrène ses souvenirs. Il a perdu son père d’un cancer à l’âge de neuf ans et il va nous conter à sa manière comment il a grandit et évoluer jusqu’à devenir adulte. Ses souvenirs, il les a couché sur le papier pour ses lecteurs, ou peut-être pour lui-même car j’ai trouvé qu’il y a un côté très intime dans ce que nous raconte Joe Wilkins. C’est un peu comme s’il y avait une espèce de brouillard flottant autour de ses souvenirs. Cette sensation m’a tenu un peu à distance.

Après, forcément ce roman m’a touché, tout comme lui j’ai perdu mon père, ce fut donc une lecture qui m’a donné beaucoup d’émotion. Il y a un petit passage que je souhaite vous partager car il a résonné en moi tellement fort.

Et en un instant, je ne suis qu’une frêle embarcation à la dérive sur la rivière en crue et boueuse des années en dégel ; en un instant, je ne suis qu’un garçon orphelin de père, le coeur brisé dans les distances intérieures que façonne la solitude ; en un instant, je ne souhaite rien d’autre que de me lever et de revoir mon père. Nous partons sans jamais partir. Nous grandissons sans jamais grandir. Nous pleurons la perte, nous pleurons, nous pleurons.

Le roman se passe en majeure partie dans le Montana, on y découvre la vie rurale, c’est magnifiquement bien écrit. J’ai aimé l’attachement de Joe Wilkins à sa terre et à ses racines. La relation qu’il a avec son grand-père qui est devenu la figure paternelle est touchante.

C’est donc un roman qui est assez difficile pour moi de chroniquer, j’ai ressenti pas mal de chose pendant ma lecture mais tout en étant tenu un peu à distance, c’est assez particulier.

Ma note : 07 / 10

Lecture terminée le 6 septembre 2022


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