
Titre : La septième lune
Auteur : Piergiorgio Pulixi
Édition : Gallmeister
Titre original : La settima luna
Traducteur : Anatole Pons-Reumeux
Parution : Le 4 avril 2024
Nombre de pages : 528
Dans un hôtel de luxe niché au cœur du Supramonte en Sardaigne, Eva, Mara et Vito Strega fêtent la naissance de la nouvelle unité d’enquête dédiée aux crimes en série. Quand un coup de téléphone les ramène à la réalité, tous trois doivent dire adieu au soleil de l’île. Dans les terres marécageuses du parc de Lombardie, le corps d’une jeune fille a été retrouvé. Lorsque l’inspectrice Clara Pontecorvo arrive sur les lieux, elle n’en croit pas ses yeux : le crime atroce n’est pas sans en rappeler un autre qui s’est déroulé des années plus tôt en Sardaigne. Or personne ne connaît mieux qu’Eva et Mara cette affaire qui n’a jamais cessé de les obséder. Entre fausses pistes et preuves trompeuses, une question demeure dans leur esprit : chassent-elles le tueur ou est-ce lui qui les chasse ?
Rythmé comme une danse, la troisième enquête d’Eva, Mara et Vito Strega interroge l’essence la plus intime d’une terre impénétrable et sauvage.
Un nouveau Piergiorgio Pulixi en France, c’est toujours un petit évènement, et cette année encore plus car à l’occasion de sa venue en France pour Quai du Polar, nous avons organisé avec le Challenge Gallmeister en collaboration avec la maison d’édition une belle rencontre. De plus, plusieurs membres du challenge dont je fais partie ont pu poser des questions à Piergiorgio par le biais des caméras de Brut.
Je suis assidument les parutions de Piergiorgio et l’été dernier il nous laissait avec Le chant des innocents, la première enquête de Vito Strega. C’est donc un plaisir pour moi de retrouver dans cet opus le duo Mara et Eva, ces deux enquêtrices que j’aime beaucoup et que l’on a découvert dans L’Île des Âmes.
Nous quittons la Sardaigne avec La septième lune pour nous retrouver en Lombardie où un meurtre a lieu. Un meurtre qui n’est pas sans nous en rappeler un. Comme il est coutume avec Piergiorgio, je me suis rapidement senti embarqué dans son histoire, les chapitres courts aidant à une lecture rythmée. J’ai retrouvé avec plaisir un élément qui m’avait manqué dans les deux précédents romans (Le chant des innocents et L’illusion du mal), l’encrage au territoire et à sa nature.
Maintenant formant un quatuor avec Strega et Bepi Pavan, Mara et Eva sont à mon regret un peu plus mise de côté au profit des hommes. Il y a tout de même une évolution intéressante chez les deux femmes et dans leur relation l’une à l’autre et envers Strega. Le sérieux de Strega est contrebalancé par l’humour de Bepi qui fait du bien et qui apporte par moment une décontraction nécessaire pour reprendre son souffle pendant la lecture.
J’avoue mettre laissé balader, je ne me suis pas attendu à cette fin, ce qui est agréable. Surtout dans un roman comme celui-ci qui hormis par son intrigue et ses personnages, ne nous surprend pas par son originalité en ce qui concerne le genre du polar. Piergiorgio est un auteur de polar, il maitrise parfaitement tous les codes du genre et il s’en sert à sa guise dans chacun de ses romans.
Je parlais de nature un peu plus haut et je le répète pour moi c’est une force de ce roman, en plus Piergiorgio en rajoute une couche avec la météo, qui est un élément important de son histoire. En plus de cela, cette météo donne à La septième lune une atmosphère mystérieuse et pesante qui est juste parfaite.
Ma note : 09 / 10
Lecture terminée le 31 mars 2024