
Titre : Les oiseaux
Auteur : Tarjei Vesaas
Édition : Actes Sud / BABEL
Titre original : Fuglane
Traductrice : Marina Heide
Parution : Septembre 2023
Nombre de pages : 288
Mattis et Hege sont frère et sœur. À trente-sept et quarante ans, ils partagent une maison au bord d’un lac, Hege subvenant infailliblement à leurs besoins tandis que son frère, obnubilé par ses pensées et ses rêves, peine à s’ancrer dans la vie matérielle. Peu habile dans ses interactions avec les autres, Mattis témoigne en revanche d’une extrême sensibilité aux signes envoyés par la nature environnante.
Son quotidien se voit ainsi égayé par l’arrivée d’une bécasse, avec qui il est persuadé d’avoir établi une connexion privilégiée. Mais cet événement va durablement bouleverser l’équilibre de tout son univers et parasiter ses relations avec sa sœur.
Écrit en 1957, “Les Oiseaux”, qui pose un regard d’une rare délicatesse sur un personnage à part et pourtant si sagace, est incontestablement le chef-d’œuvre de Tarjei Vesaas.
Voici ma seconde lecture pour mon voyage en Norvège pour le challenge #1mois1paysenlivres organisé par Camille et Valérie.
Voici une lecture qui ma touchée. En effet, Tarjei Vesaas, nous présente un personnage, Mathis, surnommé « Le Benêt » avec une telle tendresse et avec un immense respect. Mathis à trente-sept ans et vis avec sa sœur Hege dans une modeste petite maison au bord d’un lac. Il a sa propre perception du monde, de son monde. Il est envahi par ses rêves et ses pensées.
J’ai aimé cette façon qu’à l’auteur de nous faire comprendre que Mathis vit un peu entre deux mondes, le siens et celui qui l’entoure. C’est tellement bien écrit que pour moi en tant que lecteur, la frontière entre ces deux mondes fut parfois bien fine. J’ai aimé me retrouvé coincé dans la tête de Mathis… Qui n’a jamais eu l’impression d’être physiquement à un endroit mais tellement loin coincé dans ses pensées ? C’est ce que vit en permanence Mathis. Il est donc mis à l’écart, exclu… Pourtant le regard qu’il porte sur le monde est emprunt de respect et de sagesse.
C’est surtout le regard qu’il porte sur la nature qui l’entoure, le lien qu’il a avec elle. Les signes qu’il voit, là ou personne d’autre n’ouvre assez grand les yeux pour les voir. Des signes qui peuvent être autant positifs et négatifs, mais il les voit, il les entends et il en tient compte. Comme lorsqu’une bécasse décide tout à coup, tous les soirs de venir voler au-dessus de sa maison. Il se lie d’amitié avec cet oiseau, il y a un côté un peu mystique. Ce que je disais un peu plus haut. Ce que je lis se passe t’il dans le monde concret ou dans celui de Mathis ? Cette question, on peut se la poser tout du long de cette lecture.
Voilà donc une autre belle lecture qui cette fois m’a moins emmené sur les terres norvégiennes, nous ne savons même pas où se situe cette histoire, mais qui m’a permis de découvrir un grand auteur norvégien et un classique de la littérature de ce pays.
Ma note : 08 / 10
Lecture terminée le 25 février 2024