Wilderness

Titre : Wilderness

Auteur : Lance Weller

Édition : Gallmeister

Titre original : Wilderness

Traducteur : François Happe

Parution : Le 2 janvier 2014

Nombre de pages : 352

Sur la côte du Pacifique Nord-Ouest, Abel Truman vit avec son chien pour unique compagnon. Hanté par la Guerre civile américaine, il décide de partir pour un ultime voyage vers l’est, guidé par ses souvenirs. Mais un homme au visage déchiré et un Indien aux yeux sans éclat l’attaquent et lui dérobent son chien. Laissé pour mort par ses assaillants, Abel part sur leurs traces à travers les Olympics Mountains menacées par la neige. Sa quête l’entraînera sur la route de son passé et vers une rédemption qu’il n’espérait plus.

Wilderness est une fresque ambitieuse qui décrit la course contre la mort d’un homme à travers l’histoire et le continent américain.

Seconde lecture pour le thème du mois d’avril « Historique » du Challenge Gallmeister. Je n’avais pas forcément l’intention de lire ce roman mais une discussion avec Florence lors de la rencontre avec Tess Gunty m’a décidé.

Tout d’abord, je dois vous dire que j’ai eu un peu de mal à rentrer dans ce roman, je trouvais qu’il y avait trop de lignes temporelles et cela m’a un peu perdu. Puis je m’y suis fait et je me suis attaché au vieil homme et à son chien. Lance Weller, que j’avais déjà lu avec le monumental Les Marches de l’Amérique, a réussi à créer une fresque historique remarquable. C’est un roman qu’il faut lire si on veut comprendre mieux l’histoire de ce pays qui moi me fascine tant.

Dans son premier roman Lance Weller nous parle donc de la Guerre de Sécession. Rien n’est épargné aux lecteurs, les scènes de combats sont ultra-réalistes, il y a une telle brutalité c’est effroyable. On est carrément plongé aux côtés des soldats confédérés, on sent la fumée des canons, on sent la poudre et la chair brûlée, on ressent les éclaboussures de sang et de terre, on entend les cris terribles de tous ces hommes qui pour la plupart n’avaient qu’une idée vague du pourquoi il se battaient. Elles sont saisissantes toutes ces scènes de combat.

Je disais donc que je m’étais attaché au vieux soldat et c’est effectivement le cas, il m’a touché avec toutes ses souffrances. Le traumatisme de la guerre forcément, c’est en partie de cela que parle ce roman, mais également un drame beaucoup plus ancien, dans sa première vie. En fait, cet homme, j’ai l’impression qu’il a vécu plusieurs vies… Mais le point commun entre toutes c’est le malheur. Les deux lignes temporelles que l’on suit nous racontent en fin de compte le combat de Abel pour survivre.

C’est un roman sur l’Histoire des États-Unis, vous l’aurez compris, et ce qui m’a marqué dans ma lecture c’est de me rendre compte que cette guerre, qui si l’on y réfléchit part d’une « bonne intention », vouloir arrêter l’esclavage des noirs et en faire des hommes et des femmes libres, n’était qu’un tout petit par vers la véritable liberté.

Histoire des États-Unis, histoire humaine et Nature Writing… C’est un très grand Gallmeister.

Ma note : 10 / 10

Lecture terminée le 14 avril 2023


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