Le sillage de l’oubli

Titre : Le sillage de l’oubli

Auteur : Bruce Machart

Édition : Gallmeister

Titre original : The Wake of Forgiveness

Traducteur : Marc Amfreville

Parution : Le 18 août 2022

Nombre de pages : 384

Texas, 1895. Un propriétaire terrien voit la seule femme qu’il a jamais aimée mourir en mettant au monde leur quatrième fils, Karel. Vaincu par la douleur, l’homme entraîne ses enfants dans une vie austère et brutale. Pour lui, seuls comptent désormais ses chevaux de course, montés par Karel, et les paris qu’il lance contre ses voisins pour gagner toujours plus de terres. L’enjeu change complètement lorsqu’un Espagnol lui propose un pari insolite qui engage l’avenir des quatre frères. Karel s’élance alors dans une course décisive, avec pour adversaire une jeune fille qui déjà l’obsède.

Premier roman éblouissant, Le Sillage de l’oubli a valu à son auteur d’être comparé à William Faulkner ou Cormac McCarthy.

Un nouvel auteur découvert grâce au Challenge Gallmeister et au thème du mois de février « Un auteur jamais lu ».

Il s’agit du premier roman de Bruce Machart, et vu la qualité de celui-ci, j’ai hâte de découvrir les autres. La plume de Bruce Machart est âpre, sauvage, elle ne ménage ni ses personnages, ni ses lecteurs.

Dans son roman, Bruce Machart nous entraîne au coeur d’une saga familiale dans un Texas rude et plein de violence. Cette nouvelle patrie pour ces immigrés européens travailleurs et fiers. La famille, est donc au coeur de ce roman qui débute par une naissance et par une mort. C’est Karel qui est né et qui n’aura donc pas connu sa mère. Un manque qui va le submerger toute sa vie. Une perte qui va également frapper Skala le père qui à partir de ce jour devient une brute même avec ses enfants qu’il traite comme des animaux. Les liens familiaux qui sont magnifiquement bien décrits dans ce roman m’ont amené à avoir de la compassion pour les personnages. Surtout pour Karel.

Il y a beaucoup d’allers-retours entre passé et présent, cela donne un sentiment d’impatience et fait monter une certaine tension tout au long de la lecture. J’ai vraiment beaucoup aimé. Par exemple il y a une course qui va prendre plusieurs chapitres et plusieurs « voyages » dans le temps, pour que nous puissions en connaître le dénouement.

Le contact avec la terre, la nature et les animaux est également omniprésent dans ce roman. Cela nous informe sur le fait qu’à cette époque, il y a une sorte de trinité : l’homme, la terre, les bêtes.

J’ai vraiment eu l’impression de vivre cette lecture, de ressentir la violence, la haine, la solitude, la peine et l’amour. C’est un roman qui m’a marqué.

Ma note : 09 / 10

Lecture terminée le 12 février 2022


Laisser un commentaire