Shibumi

Titre : Shibumi

Auteur : Trevanian

Édition : Gallmeister

Titre original : Shibumi

Traductrice : Anne Damour

Parution : Le 2 juin 2016

Nombre de pages : 528

Nicholaï Hel est l’homme le plus recherché du monde. Né à Shanghai en plein chaos de la Première Guerre mondiale, fils d’une aristocrate russe et protégé d’un maître de Go japonais, il a survécu à la destruction d’Hiroshima pour en émerger comme l’assassin le plus doué de son époque. Son secret réside dans sa détermination à atteindre une forme rare d’excellence personnelle : le shibumi.
Désormais retiré dans sa forteresse du Pays basque en compagnie de sa délicieuse maîtresse, Nicholaï accueille une jeune étrangère venue lui demander son aide. Il se retrouve alors traqué par une organisation internationale de terreur et d’anéantissement – la Mother Company – et doit se préparer à un ultime affrontement.

Il y a des livres, je ne sais pourquoi, ils me font peur … C’est le cas de celui-ci, longtemps j’ai hésité à l’acheter et il ne serait peut-être pas sorti tout de suite de ma PAL sans ce confinement. Pourtant, une fois refermé, je suis bien content de ne pas être passé à côté.

Ce roman est pour moi un petit ovni. Il est vraiment particulier. Un roman de chez Gallmeister dont l’intrigue se déroule entre le Japon et le Pays Basque, déjà ce n’est pas commun. Ensuite, particulier par le genre… Ou les genres, enfin, je ne sais pas trop, il est totalement inclassable. Roman d’espionnage ? Oui pourquoi pas. Thriller ? Je ne pense pas. Ovni, je vous ai dit, ça c’est certain. Je me suis régalé avec ce Shibumi, ce roman qui est un genre à lui tout seul.

L’auteur est un véritable jongleur, il adapte son style à la situation ou à l’histoire qu’il raconte. Comme dit un peu plus haut, une partie de ce roman se passe au Japon, et bien j’ai trouvé que par bien des manières Trevanian a adapter son écriture au style japonais, ce côté très contemplatif propre à cette littérature, c’est ce que j’ai retrouvé dans Shibumi. Mais il n’y a pas que ça, à un autre moment, nous avons carrément à faire à un roman sur la spéléologie et cela m’a super intéressé alors que à la base c’est quelque chose qui ne m’attire pas du tout. Et entre tout cela, l’auteur nous propose de l’espionnage, de l’action, des situations et des dialogues à mourrir de rire. Vous y rajoutez des critiques acerbes de la société et des occidentaux (tout le monde y passe, pas de jaloux) et c’est un véritable melting-pot qui fait de ce roman un chef d’oeuvre.

Voilà, encore une très belle découverte chez Gallmeister. Un roman que je ne peux que conseiller à tout ceux qui ne l’on pas encore lu et qui aiment les ovnis littéraires.

Ma note : 10 / 10

Chronique initialement parue le 9 mai 2020


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