Le chant de la Tamassee

Titre : Le chant de la Tamassee

Auteur : Ron Rash

Édition : Points

Titre original : Saints at the River

Traductrice : Isabelle Reinharez

Parution : Le 16 février 2017

Nombre de pages : 264

La Tamassee, protégée par le Wild and Scenic Rivers Act, dessine une frontière entre la Caroline du Sud et la Géorgie. Ruth Kowalsky, 12 ans, venue pique-niquer en famille sur sa rive, fait le pari de poser un pied dans chaque État et se noie. Les plongeurs du cru ne parviennent pas à dégager son corps, coincé sous un rocher à proximité d’une chute. Inconscient des dangers encourus, son père décide de faire installer un barrage amovible qui permettra de détourner le cours de l’eau. Les environnementalistes locaux s’y opposent : l’opération perturbera l’état naturel de leur rivière, qui bénéficie du label « sauvage ». Les deux camps s’affrontent violemment tandis que le cirque médiatique se déchaîne de répugnante manière et que des enjeux plus importants que la digne sépulture d’une enfant apparaissent…

À travers cette chronique je viens partager avec vous mon avis sur le premier roman de Ron Rash que je li. Autant vous le dire de suite, ce ne sera certainement pas le dernier, d’ailleurs si vous en avez à me conseiller je suis preneur.

Le chant de la Tamassee, c’est l’histoire d’une rivière, un cours d’eau sauvage et protégé comme il n’en reste peu, c’est l’histoire de tous ces hommes et ces femmes qui vivent près de cette rivière et qui la connaisse par coeur en y vouant quasiment un culte, mais c’est aussi l’histoire d’une relation entre une fille et son père maintenant âgé et malade.

J’ai adoré le côté nature et engagement pour l’environnement de ce roman, Ron Rash décrit avec brio cette rivière, la façon qu’elle a de se comporter et comment les gens peuvent la percevoir. Il décrit avec beaucoup d’humilité, ses habitants, avec leurs coutumes, leurs manières de s’exprimer et d’interagir entre eux et avec les étrangers. Je n’ai eu aucun mal à m’imaginer tout cela et j’aurais même presque pu me croire au bord de la Tamassee, tellement les mots sont bien choisis, j’ai découvert que Ron Rash est un poète, et effectivement il y a de la poésie dans son roman, tout est à sa place et c’est splendide.

Jusqu’à où est-on prêt à aller par amour pour une personne disparue ? C’est une question très difficile à laquelle je ne saurais répondre, mais c’est un peu le fil rouge de ce roman, quand un père et une mère décide d’aller contre la nature et contre les lois qui la protègent pour retrouver le corps de leur fille. Un sujet extrêmement difficile, mais tellement bien maitriser par Ron Rash, ce n’est pas un mélodrame, il n’y a pas de prise de parti mise en avant. L’auteur plonge ici le lecteur devant un choix inimaginable en argumentant les deux solutions envisagées. J’ai lu sur un autre blog que ce roman était en quelque sorte un plaidoyer, pour ma part je dirais qu’il y en a deux.

Voilà, que dire de plus à part que si vous ne l’avez pas encore lu, allez-y n’hésitez pas vous passerez certainement un agréable moment.

Ma note : 09 / 10

Chronique initialement parue le 11 septembre 2018


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