Blanche

Titre : Blanche

Auteur : Martin Demoulin

Édition : Édilivre

Parution : Le 7 juillet 2017

Nombre de pages : 66

« Je suis sans nouvelles de Blanche depuis sept jours.

À Saint-Barnabé, c’est comme ça, tout le monde compte les jours. Chacun d’entre nous tient son propre carnet de bord. Les anciens l’exhibent fièrement tandis que les nouveaux tout juste débarqués peinent à aligner deux mots sans trembler. Certains à cause de leur consommation excessive de la veille. C’est un rituel auquel peu d’éclopés échappent. D’autres à cause du manque. Ceux-là sont plus rares. D’après les statistiques, la plupart débarquent chargés comme des mules.

Et d’après ce que je peux observer, les chiffres ne mentent pas. Devant mes yeux défile une triste réalité. »

En ce moment, j’ai plusieurs auteurs qui me contacte pour que je lise et chronique leurs livres. C’est le cas de Martin Demoulin qui lui m’a contacté sur Instagram. Il m’a gentillement demandé si je serais intéressé pour lire son livre, il me dit que s’est une autobiographie et il me fait une petite présentation de lui comme vous pouvez le voir un tout petit peu plus haut. Forcément, pour ceux et celles qui me connaissent, comment passer à côté de cette histoire de vie ? C’est ma came, j’adore lire la vie des gens que se soit romancé, fictionnelle ou simplement vécu.

Avec son court roman, Martin Demoulin, nous propose donc de découvrir son histoire, sa liaison avec Blanche, sa dépendance à elle et sa chute vers les enfers. Oui Blanche est la cocaïne, cette saloperie qui détruit des vies mais qui circule assez librement.

Ce livre est pour moi une grande claque, quand je l’ai fini, je suis resté un moment sous le choc de ce que j’avais lu. Cette histoire m’a bouleversé et m’a ému. Le drame vécu par l’auteur dans sa petite enfance est juste inimaginable et bouleversant, mais si on ajoute à ce drame un suivi psychologique inexistant et un amour maternel devenant de plus en plus rare, on peut comprendre cette descente aux enfers.

J’ai un grand respect envers l’auteur, qui a su à travers ces mots je pense continuer sa guérison et sortir ce mal être qui devait l’habiter. Son écriture est belle, incisive, les mots sont choisis avec soin et les émotions nous sont transmises avec force.

Ce n’est certainement pas un livre à mettre entre toutes les mains, mais c’est une belle leçon de vie. Je le redis, respect à toi Martin et merci de cette découverte.

Ma note : 09 / 10

Chronique initialement parue le 23 juillet 2017


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