L’amour propre

Titre : L’amour propre

Auteur : Olivier Auroy

Édition : Intervalles

Parution : Le 19 avril 2018

Nombre de pages : 272

Au salon de massage de luxe de M. Victor, rue de Courcelles, entre les mains habiles de Waan, les hommes s’abandonnent. Depuis qu’elle est devenue orpheline, Waan est reconnaissante envers M. Victor, un ancien associé de son père, de lui avoir évité la fin tragique de la plupart des filles de sa condition en Thaïlande. Mais toute protection a un prix, que M. Victor n’oublie pas de réclamer entre deux symphonies. Et si l’écrin somptueux dans lequel elle pratique aujourd’hui n’a rien à voir avec les arrière-cours miséreuses de Chiang Rai, depuis quelques semaines Waan ressent une inquiétude diffuse. Waan rêve alors de tout changer. Ne plus masser le corps des hommes. Mais a-t-on toujours le choix ? L’Amour propre est un thriller osé, palpitant et implacable dans l’univers clos et énigmatique des salons de massage. C’est aussi une réflexion sans concession sur le rouage cruel et douloureux que peut constituer le désir des hommes et un plaidoyer radical pour le respect de celui des femmes.

Je tiens à remercier Olivier Auroy, qui m’a contacté sur Instagram pour me proposer de lire son roman, L’amour propre.

Ce roman, L’amour propre, est annoncé comme un thriller, ce qu’il est à mon avis, mais ce qui le rend également très intéressant c’est qu’il n’est pas que cela, il peut être aussi le portrait d’une femme ou même le portrait de notre société. C’est un livre complet qui nous dépeint l’univers des salons de massages, c’est un roman noir, addictif que j’ai dévoré en deux petits jours.

Dans son roman, Olivier Auroy, nous raconte la vie de Waan, jeune femme thaïlandaise travaillant dans le salon de massage de Monsieur Victor. Il nous explique avec des mots choisis, sans mettre de côté la noirceur des hommes comment elle et ses amies en sont arrivées à être obligées de faire ce métier. C’est superbement écris, il y a un vrai travail de recherche derrière cette histoire, cela m’a fait penser au roman de Julie Ewa, Les petites filles sur un thème assez proche.

Le rythme est entrainant, comme je le disais plus haut c’est addictif, les personnages, peu nombreux mais tous plein de mystères sont parfaits. C’est ce côté mystérieux qui fait également la force de ce roman, chaque personnage a des choses à cacher et du coup on se méfie de tout le monde et on est toujours dans l’attente d’un retournement de situation ou d’une révélation fracassante.

Dans tous les cas, j’ai beaucoup aimé ce roman, j’aime ce style documenté ce voulant être un plaidoyer pour une cause, en l’occurence ici pour le respect des femmes et contre ces institutions créées pour assouvir le désir et le pouvoir des hommes.

Ma note : 10 / 10

Chronique initialement parue le 2 mai 2019


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