
Titre : Seules dans le Grand Nord
Autrice : Velma Wallis
Édition : Gallmeister
Titre original : Two Old Women
Traductrice : Françoise Torchiana
Parution : Le 2 avril 2025
Nombre de pages : 128
Longtemps avant l’arrivée des Européens, dans la haute vallée du Yukon, par un terrible hiver de famine, une petite tribu se résout à abandonner deux vieilles femmes. Considérées comme des bouches inutiles, elles sont laissées livrées à elles-mêmes. Mais plutôt que d’attendre la mort, les deux femmes décident de survivre. Elles se trouvent un abri et chassent pour se nourrir. Progressivement, elles semblent domestiquer leur environnement impitoyable. Pourtant rien n’est gagné, car l’hiver promet d’être long.
À la fois réaliste et émouvante, une singulière histoire de survie aux accents de conte enneigé riche d’un véritable enseignement.
Ce conte lu en tenant entre mes mains des pages de papier sur lesquelles s’étaleient les uns derrière les autres les mots, je l’ai vécu comme si j’étais assis autour d’un feu de camp. Bien emmitouflé dans des couvertures sentant le feu de bois. Cette lecture m’a projeté enfant, le regard sur l’Ancienne. Je ferme les yeux et je la vois, ses petits yeux brillants du reflet des flammes, racontant cette légende.
Velma Wallis, elle a vécu cette expérience. Une légende c’est avant tout l’histoire d’une transmission. Velma Wallis a entendu de la bouche de sa mère les mêmes paroles prononcées par la mère de celle-ci. Velma Wallis part donc de cette légende du peuple Gwich’in pour transmettre à son tour un merveilleux conte.
Le courage et la résilience de ces deux femmes courageuses qui décident de survivre malgré ce froid du Grand Nord que je n’imagine pas. Ces deux anciennes abandonnées par leurs familles et par leur peuple vont se souvenir de gestes appris il y a fort longtemps, elles vont apprendre à écouter et à regarder la Nature qui les entoure.
Il y a beaucoup de beautés dans ce conte, la Nature évidemment, les paysages blancs qui y sont décrits et illustrés par Chabouté. Il y a aussi l’enseignement à tirer de cette légende, le pardon est plus important que la colère et les ressentiments.
Respectons nos anciens, écoutons les, apprenons d’eux… Qui sait ? À notre tour nous aurons peut-être des légendes à raconter à nos enfants et petits-enfants au coin du feu.
Ma note : 10 / 10
Lecture terminée le 28 mars 2025