Le feu sur la montagne

J’ai lu ce livre pour compléter le challenge de Camille #4elements4livres pour l’élément « Feu ».

Un petit fils et son grand-père, seuls contre tous, il s’agit de leur terre, leur propriété, leur histoire. Ils vont résister, se révolter, se battrent… Ensemble. Que j’ai aimé le regard que Billy porte sur le vieil homme. Il est admiratif, fidèle, aimant. C’est un jeune cowboy qui souhaite ressembler à son ainé, qui a le même regard et le même amour pour cette terre baignée par le soleil, cette terre aride, cette terre qui devient ingrate. Mais cette terre, c’est la leur.

Edward Abbey est un écrivain révolté, il aime la Nature et il voit ce qu’elle est entrain de devenir à cause des hommes et surtout à cause de la politique menée aux États-Unis. Ses livres sont là pour nous montrer ce qu’il se passe, pour nous pousser à la rébellion, pour nous tracer la voie.

C’est un roman raconté par Billy, une histoire dévoilée par le regard d’un enfant de douze ans. C’est un roman plein d’émotions. Un western, un roman initiatique, un roman sur la perte, un roman sur notre rapport à la Nature, un roman sur le progrès. Ce roman c’est un combat, celui de Billy et de son grand-père contre l’US Air Force, un combat entre la Nature et la technologie. Ce roman c’est le feu…

Je levai les yeux vers les branchages des peupliers qui bordaient le cours d’eau, leurs feuilles étaient prises dans une fantastique lumière argentée de fin de nuit et frémissaient continuellement sous une brise que je sentais à peine. Les arbres étaient vivants, en proie à une douce excitation, ils murmuraient, ils profitaient de la meilleure heure de la journée. Le soleil levé, ils allaient devoir entrer en somnolence pour traverser le chaleur desséchante du jour. Je savais ce qu’ils pouvaient ressentir. Je savais ce qu’ils ressentaient.

Lecture terminée le 25 août 2024


2 réflexions sur “Le feu sur la montagne

  1. Oui très beau roman ,néanmoins presque anecdotique dans l’œuvre magistrale et engagée d’Edward Abbey. « Désert solitaire » incontournable dans la lutte qu’il mène contre l’exploitation à tout va des espaces à préserver. Un plaisir jouissif de suivre « le gang de la clef à mollettes » qu’on accompagne avec délectation dans leurs opérations de sabotage. Une valeur sûre du genre « nature writing » dont Gallmeister s’est fait le spécialiste. On y trouve des auteurs-pépites. Merci pour ces comptes -rendus de lecture.

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