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À Copenhague, dans un futur lointain, règne le matriarcat. Si le souvenir du patriarcat habite encore tous les esprits, aujourd’hui seuls 11% des hommes sont maintenus en vie – quota nécessaire au plaisir féminin et au renouvellement de l’espèce –, et parqués dans un centre d’élevage sur l’île de Lolland. L’apparition soudaine d’un jeune garçon bouleverse la vie de quatre femmes, Médée, Wicca, Stille et Ève, forcées de décider de son destin. Chacune d’entre elles devra choisir entre le cœur et la raison, au risque de déstabiliser le nouvel ordre établi.

Le nouveau roman de Maren Uthaug est une fable dystopique, résolument provocatrice et malicieuse.

Un nouveau roman de Maren Uthaug est toujours un évènement pour moi. J’adore tous ses romans. Son dernier, Une fin heureuse étant vraiment magistral. Je me suis donc lancé dans celui-ci avec envie et curiosité au vu de ce que révèle la quatrième de couverture.

Fable dystopique, provocatrice et malicieuse… Effectivement ce roman est plutôt provocateur. Finit le patriarcat, place au matriarcat… L’histoire et les religions sont réécritent, on efface les hommes autant qu’il est possible. 11 % c’est la population de mâles maintenus en vie, parqués tel des bêtes. À première vue la solution aux problèmes d’aujourd’hui a été trouvée… Mais est-ce bien le cas ?

C’est là, toute l’intelligence de Maren Uthaug. Il m’a fallut plusieurs semaines après ma lecture pour bien la comprendre et l’analyser. Car à la fermeture du livre, mon sentiment premier était du genre « bof… Mais qu’est-ce que c’est que ça ? ». En fait, l’autrice provoque, c’est certain, mais elle pousse aussi à s’interroger, à la réflexion, dans quel monde vit-on ? Dans quel monde souhaitons nous vivre ? C’est un roman qui bouscule à une époque dans laquelle nous entendons tous les jours parler de féminisme et de patriarcat.

Mon avis va certainement faire débat, mais peu importe, c’est ce que je pense et ce que je ressens depuis un certain temps. Je suis un homme et je me considère féministe. Je trouve qu’il y a sur les réseaux de plus en plus un bashing contre les hommes, je ne trouve pas cela très sain et j’ai vraiment du mal sur l’aspect, je fais parti d’une communauté alors je ne respecte pas et je dénigre l’autre communauté. Je trouve que ce n’est pas parce que l’on fait parti d’un groupe que l’on doit forcément est contre les autres groupes. Elles sont où les valeurs d’acceptation, de respect, de paix… Mike du groupe Sinsemilia a dit dans une chanson, que nous les hommes – les êtres humains, hommes ou femmes – nous sommes tous différents, mais putain, nous avons tellement de points communs…

Alors attention, je ne suis pas entrain de dire que les hommes sont bons, je ne le pense pas d’ailleurs, je ne crois pas qu’il y ait un seul homme qui n’ai rien à se reprocher. Pourtant, il y en a qui se remettent en question, qui pensent et agissent différemment. Il y a des hommes qui se battent pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes. Il y a des hommes gentils, comme malheureusement il y a aussi des femmes méchantes.

Le roman de Maren Uthaug met en évidence que même dans une société dite matriarcale, l’homme reste au centre de l’attention et au final, les femmes de cette histoire sont-elles heureuses ? Nous sommes loin d’avoir trouvé la solution pour une société harmonieuse, et ce qu’il ressort de cette lecture pour moi c’est qu’il s’agirait d’être plus vers les 50 %…

Ma note : 08 / 10

Lecture terminée le 3 août 2024