
Titre : La Part sauvage
Auteur : Ferran Guallar
Édition : Gallmeister
Titre original : La Part Salvatge
Traducteur : Eric Reyes Roher
Parution : Le 6 juin 2024
Nombres de pages : 320
Anthropologue spécialisé dans les primates, Paul Murray vit dans la réserve de Gourel, un petit paradis africain pour naturalistes. Mais jour après jour, ses notes de terrain sur le chimpanzé Seejo – un mâle alpha récemment détrôné – commencent à refléter étrangement sa propre existence. Au début, Paul ne veut pas voir croire à la menace latente qui l’étouffe lentement. Pourtant il va bientôt devoir prendre une décision radicale pour éviter de perdre tout ce pour quoi il s’est battu : la forêt, les chimpanzés et l’avenir de cette communauté idyllique où brutalité et cupidité deviennent la nouvelle norme.
Entre aventure et suspense, Ferran Guallar signe un premier roman sombre et hypnotique sur notre part sauvage.
Homo Habilis, Homo Erectus, Homo Neanderthalensis, Homo Sapiens… Sapiens, l’homme d’aujourd’hui, et quelque part dans cette évolution, il y a les singes, surtout les chimpanzés avec qui nous partageons 98,8 % de gènes en commun. Dans La Part sauvage, Ferran Guallar, interroge justement cette proximité que l’on a avec ces primates.
Imaginez-vous assis, sur un rocher, au milieu d’une forêt africaine, devant vous Seejo, un puissant mâle chimpanzé, vous l’observez, il vous observe… Forcément, les questions arrivent par vague; Qui sommes nous ? Quelle animalité est en nous ? Et bien évidemment, quelle est la part de sauvage en nous ? Toutes ces questions, Paul Murray se les pose dans ce roman, sombre et captivant.
Il y a une belle part de mystère dans ce livre, surtout en ce qui concerne Paul, débarqué là pour étudier et créer un sanctuaire pour les chimpanzés. Quelle belle initiative, il n’y a aucun doute. Mais voilà, c’est un sapiens, un homme et il y a plein de choses bien humaine à sa suite… L’argent, le sexe, l’amour, la cupidité entre autre.
Bon, si je fais abstraction de la vie sentimentale et sexuelle de Paul qui je dois l’avouer m’a quelque peu agacé, j’ai bien aimé ce roman, nous mettre en face de ce qu’il y a de plus sauvage, de plus bestiale en nous n’est pas quelque chose de courant et ici, Ferran Guallar réussit l’exercice à merveille. C’est le genre de lecture qui donne envie de s’investir pour la préservation des espèces et de la Nature.
Ma note : 08 / 10
Lecture terminée le 16 juin 2024