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Dans un récit qui séduira amateurs et profanes, Sue Hubbell évoque son quotidien d’apicultrice dans sa petite ferme du Missouri, où la fin d’une saison de miel marque le début de la suivante. Pendant quinze ans, à la tête de trois cents ruches, l’écrivaine a élevé des abeilles. Sa vie n’en a été, selon ses propres mots, que plus belle.

À la croisée des chemins entre l’autobiographie, le journal naturaliste et le manuel d’apiculture, l’auteure nous livre, dans une langue aussi rafraîchissante que limpide, un témoignage indispensable. Celui d’une femme heureuse, qui a su réapprendre à vivre au diapason du monde naturel. Une lecture enchantée du vivant, comme un premier pas vers la préservation…

Je vous parle enfin de ce livre lu il y a quelques mois en lecture commune avec Pascale et pour le Challenge de Camille #mes5lecturesprintanières pour le thème « Ballade avec un Ent ». Je tiens à remercier les Éditions Phébus pour l’envoi de ce livre.

Pour commencer, je dois avouer, et ce n’est pas Pascale qui va me contredire, que cette lecture fut laborieuse. Non que je ne l’ai aimée, au contraire, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi pointu et technique sur l’apiculture. C’est hyper intéressant, en plus, le livre est parsemé d’illustrations détaillées de ce que nous explique Sue Hubbell, ce qui est chouette et ce qui permet d’alléger un brin la lecture.

Sue Hubbell, nous dévoile avec son livre comment se passe les quatre saisons d’une apicultrice. Ce découpage en saisons permet d’en apprendre beaucoup sur les abeilles, les fleurs et les arbres et sur le cycle de la vie. Et c’est là pour moi tout l’intérêt de ce récit. J’ai découvert la vie dans une ruche, j’ai appris comment tout est organisé dans celle-ci et j’ai été sensibilisé à la fragilité de cet écosystème. Il est important de prendre conscience que les abeilles sont essentielles à la vie et que c’est à nous humains de faire en sorte de les protéger en leur permettant d’avoir accès aux plantes, fleurs et arbres nécessaire à leur travail.

J’ai aimé la légèreté, l’humour et la modestie avec laquelle transmet Sue Hubbell dans son récit. On sent vraiment qu’elle aime ce qu’elle fait malgré la difficulté du job. Elle aime ses abeilles et elle aime ses ruches. Elle partage avec enthousiasme sa passion et son métier, il y a des passages vraiment touchants.

Bon, j’ai dit que le côté technique, manuel d’apiculture, était pour moi un peu difficile voir négatif pour ma lecture, cela est surtout dû au côté frustrant de ne pas avoir de ruches à portée de mains pour pouvoir comprendre et mettre en pratique les explications de Sue Hubbell. Mais bon, je garde ce livre bien précieusement, il pourra nous être utile un de ces jours, n’est-ce pas Camille ?

Une nouvelle fois, merci Pascale pour cette lecture commune.

J’en suis venue à croire que nous fabriquons les âmes immortelles qui peut-être sont les nôtres à partir des petits fragments de différence que nous créons en vivant dans ce monde. Je ne trouve pas si mal d’avoir une âme de jonquilles alignées au cordeau au sommet d’une colline des monts Ozarks.

Le seul moment où j’ai jamais cru que je savais tout ce qu’il y avait à savoir sur l’apiculture, c’est la première année où je me suis lancée dans l’élevage des abeilles. Depuis j’en sais de moins en moins et j’ai accepté de reconnaître, en toute humilité, que, en matière de fabrication du miel, les abeilles sont bien plus calées que moi.

Ma note : 08 / 10

Lecture terminée le 5 mai 2024